Allocution de M. Frédéric Hainard, Conseiller d'Etat, Chef du Département de l'économie du Canton de Neuchâtel au Péristyle de l'Hôtel de Ville de Neuchâtel le 11.12.2009

[Formule d'appel]

Mesdames, Messieurs,

Permettez-moi, au nom du Conseil d'Etat, de saluer l'arrivée de l'exposition "Algérie, pays de contrastes" qui, après être passée par Interlaken, Locarno et Bienne, fait étape dans notre canton.

En effet, près de deux semaines après la tenue de votations dont le résultat a fait réagir le monde entier, on ne peut que se réjouir de l'espace de rencontre et de partage qu'offre cette exposition.

Le canton de Neuchâtel est traditionnellement une terre d'accueil et d'ouverture aux autres. Des ressortissants de 143 nationalités vivent dans notre canton et s'y côtoient au quotidien, de manière globalement harmonieuse.

Cela a déjà été dit et redit depuis le 29 novembre, mais ce résultat montre avant tout que les Suisses éprouvent des craintes vis-à-vis de l'islam, de cette religion qui leur est peu familière, de cette culture musulmane qu'ils ne connaissent pas.

Aussi, même si l'Algérie ne saurait être réduite à la religion de la majorité de ses habitants, je vous félicite de donner l'occasion à la population neuchâteloise de découvrir différents pans de la culture de ce pays, de lui présenter la richesse de l'art, de l'artisanat, des paysages algériens et de contribuer ainsi à combler le fossé de l'ignorance qui sépare les peuples.

Cette exposition porte non seulement un éclairage sur l'Algérie qui dévoile les contrastes de cette terre mais elle rappelle également les liens qui unissent ce pays au nôtre, notamment le rôle joué par le diplomate suisse Olivier Long dans le processus qui allait aboutir, le 18 mars 1962, à la signature des accords d'Evian, ouvrant la voie de l'indépendance algérienne.

Depuis, nos deux pays ont signé de nombreux accords dans divers domaines et l'Algérie est aujourd'hui un des partenaires les plus importants de la Suisse sur le continent africain. La collaboration entre la Suisse et l'Algérie est par ailleurs toujours plus étroite, preuve en est la signature d'accords bilatéraux à l'occasion de la visite officielle de travail de Micheline Calmy-Rey à Alger en 2006.

Mais les liens créés entre Etats, aussi importants soient-ils, ne sauraient remplacer les échanges entre les populations de ces Etats. Je vous invite donc à profiter de cette exposition pour découvrir les merveilles de l'Algérie, de sa culture, de son peuple et d'aller ainsi à la rencontre les uns des autres.

Je vous remercie de votre attention.

Seules les paroles font foi.

Neuchâtel, le 11 décembre 2009