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Littérature

Mohamed Dib

Assia Djebbar

L’Algérie s’affirme être un foyer actif de la création culturelle. Certaines œuvres littéraires ou cinématographiques connaissent un retentissement mondial.

Les dernières années marquées par une plus grande ouverture du champ politique et la libéralisation de l’expression verront un renouveau de la créativité littéraire malgré la violence terroriste qui s’est attaqué aux intellectuels et aux artistes.

La nouvelle génération d’écrivains se caractérise par la diversité des genres qu’elle prospecte que ce soit en poésie ou en littérature, passant avec aisance de la nouvelle au roman, du conte fantastique à l’aventure policière et par la pluralité des langues utilisées (Arabe, berbère, dialectal, français).

Cette nouvelle littérature, surgie de la réalité sanglante de l’Algérie s’affirme sur des registres différents de celle de leurs aînés dont la préoccupation majeure était l’affirmation de l’entité nationaliste algérienne et la description d’une réalité quotidienne qui allait à l’encontre des clichés habituels de l’exotisme : (Mouloud Feraoun, Mohamed Dib, Mouloud Mameri, Kateb Yacine et Assia Djebar). Une œuvre monumentale va néanmoins marquer profondément le paysage littéraire des années 50. Il s’agit du roman « Nedjma » de Kateb Yacine, paru en 1956 et qui s’inscrit dans une vision de réappropriation des repères historiques et sociologiques ancestraux…

De nouveaux auteurs apparaissent sur la scène littéraire au lendemain de l’indépendance. Ils apportent un regard nouveau à la littérature en abordant dans leurs œuvres les problèmes de la société tout en dénonçant avec véhémence les tabous religieux et sociaux (Tahar Ouettar, Rachid Boudjedra, Abdelhamid Benhadouga, Rachid Mimouni, Tahar Djaout, Yamina Mecharka, Leila Sebbar…).

Par la suite, au début des années 1980 et à la faveur de l’ouverture de l’édition à l’initiative privée, une floraison de romanciers, poètes et novelistes apparaissent et donnent un souffle nouveau à la littérature algérienne de langue arabe (Wassini Laâredj, Amin Zaoui, Djillali Khellas, Zineb Laâouedj, Rabia Djalti…).

Enfin , la décennie 90 marquée par la violence terroriste a vu surgir une littérature à l’expression bouleversante. Des voix multiples appartenant à des écrivains de l’ancienne et de la nouvelle génération se font entendre pour décrire les enjeux d’un quotidien fragile et menacé (Assia Djebbar, Rachid Boudjedra, Boualem Sansal, Arezki Mellal, Yasmina Khadra…).

Une jeune écrivaine, Ahlam Mostaghanemi, va dans les années 1990 révolutionner la littérature arabe moderne en publiant un roman d’un réalisme provocateur (mémoire de la chair) qui va défier les tabous profonds de la société traditionnelle dans le monde arabe.

L’écriture algérienne connaît, à l’heure actuelle, une mutation décisive à la faveur d’une floraison de jeunes talents soucieux de promouvoir une littérature algérienne mettant en scène une conception individualiste de l’aventure humaine (Habib Ayyoub, H’mida Ayyachi, Sofiane Hadjadj, Mustapha Benfodil…).